Interview de Michel MARMEN, guide Receptour

Après une belle carrière à la radio, Michel a embrassé le métier de guide. Par passion pour l’autre, pour le goût de raconter des histoires, et par amour de la destination. Québécois de naissance, Michel connaît bien ses terres et il aime en partager l’histoire avec ses voyageurs. Nous l’avons rencontré, entre deux groupes, et il a accepté de se livrer au jeu de l’interview. C’est parti !

 

Bonjour Michel ! Ravie de vous retrouver pour cet entretien. Pouvez-vous nous en dire sur votre parcours professionnel jusqu’au métier de guide ?

Je suis né à Rimouski mais, je suis arrivé très jeune à Montréal. J’y ai étudié les Sciences de la Terre à l’université et j’ai travaillé quelques années dans ce domaine. Puis, je me suis retrouvé au micro de Radio Canada.

Cela a vite été une révélation que je préférais les humains aux cailloux !

J’ai eu l’opportunité de passer 3 ans en Allemagne, dans le cadre professionnel. Après avoir réalisé quasiment toute ma carrière à la radio, je me suis lancé comme guide viticole au Québec car je suis passionné de vins. Ce fut le vrai déclic du changement de métier !

Aujourd’hui, je suis guide accompagnateur pour les voyageurs Français. Dernièrement, j’ai obtenu ma certification et je suis très fier d’annoncer que je suis maintenant officiellement enregistré comme guide accompagnateur de la ville de New York.

Pour le moment, je me sens très bien au Québec et je n’ai pas envie de vivre dans la Grosse Pomme. Néanmoins, je n’exclus pas le projet d’y vivre 6 mois de l’année à moyen terme. La vie y est très chère et cela demande réflexion. En tout cas, si Receptour se lance aux États-Unis, je suis tout ouïe ! (rires)

Comment l’aventure a commencé avec Receptour ?

J’ai intégré la CGAQ, la corporation des guides accompagnateurs du Québec, qui propose généralement des offres d’emploi. Receptour en faisait partie, j’ai postulé et j’ai eu la job !

J’ai été recruté à l’automne 2019, aux portes de la Covid, pour accompagner un groupe de Français. Comme chacun sait, la pandémie a placé l’activité en suspens dans le secteur du tourisme. Cette année, j’ai repris mes circuits et j’ai déjà des groupes Receptour prévus en mars, avril et juin.

 

Quel aspect du métier de guide aimez-vous le plus ?

Sans hésiter, le contact avec les gens, l’aspect humain.

Vous savez, j’ai été à la radio toute ma vie, avec comme mission de raconter des histoires, le goût du storytelling. Désormais, je raconte des histoires mais, en circuit fermé, en petits groupes.

Ce que j’aime le plus, c’est voir mes voyageurs s’émerveiller ! Je ne me lasserai jamais de ce genre de réactions.

Selon vous, quelles sont les qualités essentielles d’un guide ?

Être débrouillard, curieux, empathique, et pré-pa-ré ! Cela serait mentir de dire qu’un guide connaît dans les moindres détails tous les endroits du planisphère. Bien sûr que nous sommes familiers de l’environnement mais, il est de notre responsabilité de nous renseigner et peaufiner ses connaissances pour paraître expert de la destination. C’est selon moi c’est ce qui fait la différence de compétences entre les guides et c’est aussi un devoir envers nos voyageurs.

La ponctualité, c’est tellement important. C’est certain qu’en venant de la radio, je suis toujours à l’heure, voir en avance.

Lorsque je parle d’empathie, j’entends que je suis devant quelqu’un que je ne connais pas et je dois lui laisser la chance, toujours. Aimer les gens, être ouvert envers son prochain, c’est le recevoir tel qu’il est.

Grâce à vos années d’expérience, quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite devenir guide ?

Je dirais que, si d’emblée, il ne possède pas les qualités énoncées plus tôt, il devrait y réfléchir à deux fois avant de se lancer ! (rires).

D’autre part, ne pas négliger le fait de suivre un cours de guide accompagnateur.

J’ai eu un cours de guide accompagnateur quand même.

Quel est le circuit Receptour que vous n’avez aucun mal à refaire à l’infini ?

Je veux bien me rendre en Gaspésie, en boucle !

Que beaux souvenirs et quel endroit magnifique. Avec le bus, on arrive par la Baie-des-Chaleurs et on découvre le rocher Percé, c’est splendide.

J’ai toujours de la famille dans le bas Saint-Laurent, je connais bien. C’est un secteur que j’ai toujours plaisir à visiter.

On dit souvent que chaque guide possède sa sensibilité et un centre d’intérêt particulier qu’il insuffle à son groupe. Comment pourrait-on définir la “signature” Michel Marmen ?

D’une part, mon approche est scientifique, du fait de mes études. J’adore les cristaux.

En second, j’adore les Arts. J’ai été critique en art visuel et j’y attache toujours beaucoup d’importance.

Enfin, j’ai une approche politique. J’aime être au fait des actualités, je me tiens au courant car je parle de tout avec mes groupes. Pas de tabous avec moi : les sujets politiques et les débats d’opinions sont les bienvenus. À travers mes propres racines françaises, anglaises, allemandes et autochtones, je parle de moi pour communiquer de l’information politico-historique. Je donne dans la blague, je tape un peu sur tout le monde, sous couvert de ma propre famille pour compter les grands faits Québécois.

Auriez-vous un conseil à donner aux voyageurs pour qu’ils profitent un maximum de leur voyage avec Receptour ?

Ne jamais oublier que le contenu est important et qu’il faut avoir du bon temps.

En partant, je reçois mon groupe comme ma famille. En ce sens, je les mets en garde avec bienveillance sur des choses basiques : le choc culturel, les différentes pièces de monnaies, la gastronomie du Québec et ses choses étranges… (rires). Je donne l’information de base avant qu’il le demande.

Aussi, j’aime rappeler que je suis à leur disposition pendant 2 semaines. Pour profiter un maximum de leur voyage, il ne faut pas de frustrations et, je suis là pour eux.

 

Comment aborde-t-on la gestion d’un groupe de 50 personnes VS la gestion d’un groupe de 10 ?

À titre personnel, j’aime les petits groupes, c’est plus de proximité.

Ma technique, quand j’ai plus de 35 personnes, c’est de trouver les forces dans mon groupe. Avec de l’observation et l’expérience, on remarque toujours des voyageurs pour collaborer et assurer une organisation fluide. Par exemple, je me fais toujours un allié pour fermer la marche.

En règle générale, avez-vous une philosophie de voyage ?

Dans un voyage, il y a toujours des incontournables mais, on est obligé de faire des choix. C’est important de ne pas en être frustré et de retenir le meilleur.

Quand c’est possible, il faut vivre comme les locaux. Faire preuve d’ouverture mène toujours à de beaux moments. Tout comme Receptour le fait avec ses programmes, il faut aller au-devant de l’offre traditionnelle et découvrir la perle rare.

Sur une note personnelle, quel a été votre plus beau voyage, le plus marquant ?

En 2018, j’ai pris une année sabbatique pour voyager. Cela m’a un peu endetté mais, je n’ai absolument aucun regret (rires).

L’Afrique du Sud, le Botswana et un safari dans le désert du Kalahari sont mes meilleurs souvenirs. La beauté des paysages, le véritable choc des températures, les odeurs, les couleurs.. J’avais l’impression d’être dans une autre dimension.

 

Sur cette description qui laisse rêveur, il est temps de conclure cet entretien. Avant de nous quitter, je vous laisse le mot de la fin Michel…

Quand ils viennent ici, les voyageurs Français cherchent le Canada historique, celui qu’on leur a raconté. Souvent, ils aiment Québec et Ottawa, mais moins Montréal. Ils sont venus voir le Canada légendaire, les chemises à carreaux, les grands espaces, les animaux et parfois, ils sont déçus.

Le défi est énorme pour nous guides, d’éloigner les stéréotypes pour ramener la normalité, la réalité.

J’ai envie de m’adresser aux futurs voyageurs : continuez d’être curieux, ne craignez pas de découvrir, allez vers l’autre et lâchez prise !

Faites confiance à Receptour pour vous concocter un itinéraire audacieux, à l’image de notre belle Province.

 

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